Mais Quel Est Le Nom De Cette Jolie Petite Bouille ? *.*
- Nom: O'Dagen
- Prénom: Prune
- Surnom: Prunie
- Âge: 20 ans
- Race: Sorcière
- Classe: Enchanteresse
- Emploi: Croque-mort et Fossoyeuse
- Pouvoirs/Spécialités :
Bah Oui Mais C'est Pas Fini Hein
Je ne me suis jamais demandée ce qu'aurait pu être ma vie, si ma naissance ne m'avait pas prédestinée à vivre cachée et haïe des
humains. Ces êtres trop insignifiants pour nous inquiéter, mais assez nombreux pour nous emmerder. Tout juste des cloportes que la puissance de la magie effraie, et qui ne savent pas combien il est bon d'en jouir. Des jaloux et des frustrés, maux qui si on les laisse guider nos vie, souvent mènent à la mort.
Il m'est d'ailleurs déjà arrivé d'en écraser quelques uns, protéger notre secret est devenu une nécessité, et si je n'y ai pas toujours prit du plaisir, je recommencerais sans hésiter. Protéger un secret, c'est un sale boulot où les heures supp' restent impayées. Mais c'est comme tout les tafs ingrats, on s'y fait. Et puis j'aime trop ma condition pour regretter les quelques désagréments qui l'accompagnent.
Alors que les
humains passent leur minable existence à vouloir nous détruire, je trouve atrocement ironique d'être payée à veiller sur l'éternel repos de leurs corps froids et pourrissants. On pourrait largement se questionner sur mes motivations à vouloir briller dans un monde aussi lugubre que celui des pompes funèbres. Je pourrais aisément mentir en affirmant qu'il s'agit là d'une histoire de famille et de traditions. Mais le fait est que je ne connais ni mon père, ni ma mère. La chose n'est pas aussi dramatique pour moi que vous pourriez le penser, après tout ces choses là sont monnaie courante chez les miens.
Quoi qu'il en soit, j'adore mon travail. Personne ne me reproche jamais mon silence ni mon attitude froide et réservée. Mon patron trouve même ça plutôt vendeur en fait. J'avais déjà une très bonne couverture dans cette entreprise, mais il faut bien avouer que côtoyer un humain mâle tous les jours en renforce la crédibilité.
Même si au fond je n'ai pas tellement d'efforts à fournir car Jarvis, c'est son nom, est agréable à vivre pour un
humain. Autant pour son bien que pour le mien, il ne connait pas mon secret. Je ne fais confiance à personne.
C'est Jarvis qui m'a introduit dans le milieu il y a à peu près 5 ans, suite à notre première rencontre. Il dit avoir immédiatement vu en moi les prémisses d'un grand croquemort. Là où certaines se seraient vexées, je fus étrangement flattée. A l'époque j'animais des anniversaires au fastfood de mon quartier. Une fois les bases acquises, une ""bonne"" sorcière se doit de prendre son indépendance et de s'adapter très vite au monde des
humains. Et mes tantes, chez qui je vivais alors, m'avaient trouvé ce travail par une de leur relation. Pas besoin de préciser que j'excellais à terrifier les enfants.
La plupart rentraient chez eux en couinant, d'autres se réveillaient en pleine nuit, enchainant crises d'angoisses sur crises de nerfs. Mais tous finissaient par se plaindre de moi à leurs géniteurs. Lesquels venaient généralement me trouver. Un jour, ça faillit très mal tourner. Mais avant que le sang bouillant dans mes veines ne m'emporte, Jarvis qui se trouvait là par hasard était intervenu pour calmer le jeu. Je démissionnais le jour même. Mon patron d'alors en fut tellement soulagé qu'il m'accorda une prime de départ.
Et Enfin, Les Tests Rp !
Vous allez devoir écrire trois petits rp sur les sujets suivants :
- En situation d'attaque de sorcière
Je ne sais pas exactement ce qu'on enseigne aux enfants d'humains à l'école, sur nous autres s'entend puisque connaitre en profondeur leur programme de mathématiques ne me passionne pas plus que ça. Je les soupçonnes cependant de ressasser toutes leurs âneries sur les sorcières dans d'épais livres reliés, au cuir sur usés d'avoir pieusement éclairé des générations et des générations d'entre eux sur l'abomination de notre existence.
Bon certes, nous ne sommes pas des anges. Certaines même de nos coutumes auraient de quoi vous faire frétiller les poils du dos. Mais nous ne sommes pas toutes mauvaises.
Je ne sais pas pourquoi je pense à ça, maintenant, alors que je gis épuisée sur le sol boueux du cimetière. Depuis deux jours, la pluie tombe encore et toujours plus forte sur la ville. Et là, elle fouette mon visage pâle et inanimé. Je ne sais plus bouger. Seul mon cerveau est en état de marche, et rien de ce qui m'entoure n'échappe à mes sens aiguisés. Je vois le ciel furieux au dessus de moi qui étale ses couleurs les plus triste sur ce monde malade. Je sens les fragrances corrompues de la terre, autrefois pure et voluptueuse, aujourd'hui fébrile, qui nous porte encore tous sans que nous le méritions vraiment. Je goute la vie du bout des lèvres, mais elle coule insaisissable jusqu'au fond de ma gorge et me brule de son amertume. Le poids de mes vêtements imbibés d'eau me cloue au sol et transperce de froid jusqu'à l'os mes membres déjà douloureux. J'aimerais pleurer et évacuer la douleur. Car ma douleur n'est pas seulement physique.
Il est dans notre nature de craindre les humains, aussi j'ai toujours su que le filet finirait par resserrer ses mailles autour de moi. J'étais même plutôt excitée à l'idée d'arracher la vie du corps de celui qui se serait opposé à moi. Mais rien ne m'avait préparé à affronter une de mes sœurs.
La trahison est un concept très récent dans notre microcosme merveilleux, et nous ne savons pas encore très bien comment le gérer. On répugne toutes à devoir amoindrir un peu plus notre petite communauté, aussi la mise à mort n'est pas toujours retenue contre les traitresses. Mais cette nuit, je n'ai pas eu le choix.
La lune amorçait le lent déclin de son Zénith, comme à son habitude depuis que le monde est monde, marquant par la même occasion le début de ma ronde de nuit. C'est moi qui avais proposé à Jarvis d'instaurer ces petites expéditions nocturnes, une idée comme une autre pour luter contre la profanation et la dégradation de milliers de sépultures. On pourrait assimiler ça à une sorte de service après vente.
Je déambulais donc quelques heures dans les allées fleuries de marbre blanc, absolument ravie de me trouver en paix au moins une fois avec quelques humains... aussi morts fussent ils. La force de l'habitude peut être, ou bien était ce le doux clapotement de la pluie, m'avait fait relâcher ma garde et je réalisais trop tard que trois silhouettes m'avaient encerclées en silence. Quelque chose, un "je ne sais quoi" dans leur attitude m'informa que ces humains, parce que c'en était, étaient trop confiants pour être de simples pilleurs de tombes. Ils étaient là pour moi.
La pierre violette qui pends toujours à mon cou s'était mise à briller intensément, trahissant ma nature de sorcière. Un frisson sembla agiter mes trois nouveaux copains de jeu tandis qu'un sourire cruel s'étirait sur mes lèvres. Ce ne serait l'affaire que de quelques minutes. Et encore.
Quelques secondes de concentration me furent nécessaires pour élaborer un plan d'attaque sommaire. J'allais commencer par lancer un sort déstabilisant qui tendrait au maximum l'atmosphère de cette confrontation. Les pousser à la faute créerait ma chance. Le temps s'y prêtant, j'utiliserais ensuite un sort de terre. Le sol déjà meuble n'aurait aucun mal à devenir mouvant et à engloutir mes ennemis encore vivants. L'idée me plaisait.
Ce qui me plaisait beaucoup moins, c'était que ces derniers n'avaient toujours pas entamer les hostilités. En fait, ils n'avaient pas encore fait un seul geste. Peut être n'aimaient ils pas prendre l'initiative? Soit. Je lançais a peine mon premier sortilège qu'un feulement me déconcentra. Je levais les yeux dans sa direction pour en découvrir l'origine. Une jeune sorcière perchée sur son balais à quelques mètres au dessus du sol me dévisageait méchamment. Une lueur bleue brillait à son poignet. Je n'avais jamais vu cette infante de ma vie, mais aucun doute n'était possible: elle voulait ma mort.
D'un geste souple, elle se laissa tomber à terre, à quelques centimètres de moi. Je pu alors observer un peu mieux les traits de son visage. Là où de profondes cernes noires creusaient ses yeux fous, je vis qu'ils avaient un jour été d'un bleu pur et pétillants. Là où son teint maladif se faisait transparent, je l'imaginais tout à fait rose et vivant. Et là où sa chevelure terne et négligée tombait mollement sur ses épaules, je su qu'elle avait été une souple et soyeuse cascade de boucles d'or. En son temps, elle avait du être femme époustouflante.
Sans m'accorder plus d'attention, elle entama une série de figures complexes avec ses mains. Je n'eus pas besoin d'écouter ses chuchotis pour comprendre qu'elle me lançait un sort d'entrave. Mais a-t-on jamais vu une infante surpasser une enchanteresse? Quoi que correctement réalisé, son sortilège n'eut cependant pas l'effet prévu. Au lieu de me retrouver clouée au sol et impuissante, j'étais toujours libre. Mes membres en revanche s'étaient fait plus lourd, ralentissant ainsi chacun de mes mouvements.
Je ne m'étais pas encore questionné sur la relation entre les trois hommes et la sorcière, et ce n'était d'ailleurs pas vraiment le moment idéal pour le faire. Mais je compris soudain quel avait été leur plan lorsque je vis enfin les silhouettes sombres s'avancer vers moi. Ils avaient compté sur l'aide de l'infante pour m'immobiliser, et auraient profité de mon impuissance pour eux même procéder ma mise à mort. Charmant.
Un son rageur s'échappa de ma gorge sans que je l'eus commandé. Perdant mon self-contrôle, je ne sut pas ce que la sorcière lut dans mes yeux a ce moment là, mais elle me sembla tout à coup terrifiée. Elle ne s'était peut être pas attendue à ce que je résiste à son sort minable. Déjà, elle reculait de quelques pas, prête à s'enfuir. Mais je ne lui en laissais pas le temps. Je restais assez rapide pour lui barrer la route.
En une demi seconde je la rattrapais et la plaquais dos au sol, moi assise sur elle à califourchon. Je détestais avoir à la tuer, mais elle n'était pas mon seul adversaire ce soir et le temps commençait à manquer. Elle employa toutes ses forces à se débattre et à essayer de me désarçonner. Mais là encore, j'étais plus forte qu'elle. Je plaçais ma main gauche autour de son frêle cou. Lorsque mes doigts se refermèrent sur leur prise, je sentis tout son corps se raidir. Quand elle comprit ce qui allait suivre, des odeurs de mort et de terreur nous assaillirent. Je sentis également son pouls s'affoler tandis que de la main droite je plongeais dans sa poitrine. Certains de ses os se brisèrent sous la pression de mes doigts alors que je fouillais ses chairs à la recherche de son cœur. Quand je l'eus enfin trouvé, il ne battait déjà presque plus. Je ne l'enserrais pas moins, ne serait ce que pour mettre fin à la boucherie.
Je me dégageais rapidement de la dépouille et me relevais sans grâce, tachée de sang jusqu'aux coudes. Les efforts que je fournissais pour luter contre le sortilège, aussi insignifiant fut-il, me vidaient lentement de mon énergie. N'ayant pas d'autres sorcières à combattre ce soir, il m'en restait quand même bien assez pour terminer seule le groupe de mes ennemis.
Je m'étonnais d'ailleurs qu'ils ne soient pas déjà sur moi à essayer de me tuer. Soudain intriguée, je me retournai vers les trois hommes. Un d'entre eux seulement était toujours apte à combattre, ses deux compagnons étant occupés soit à vomir, soit à tourner de l'œil. Le plus solide d'entre eux me fixait comme si j'étais un incubateur du virus de la peste qu'il fallait détruire sans plus tarder. Seule la raison lui faisait garder ses distances.
Je souris alors une seconde fois. Alors que le premier avait été cruel, ce sourire là était plus humain. Plein de tristesse. Je ne voulais pas penser aux familles que j'allais détruire ce soir, mais les images défilaient malgré moi devant mes yeux. Je voyais des femmes et des enfants, des amis, des frères et des sœurs. Je voyais du bonheur, beaucoup de bonheur, mais aussi une peur viscérale de l'autre qui poussait ces hommes, ces pères de famille, ces frères, ces fils à prendre les armes. Ils étaient mes ennemis les plus féroces, et voilà que je me surprenais à compatir.
Ahah... L'ironie de mon faible rire balaya mes tristes pensées.
Rien ne devait venir affaiblir, entacher ma volonté de vivre. J'étais forte, et très douée. Je n'avais aucun remords à avoir puisqu'après tout, ce n'était pas moi qui avait provoqué ce combat. Dans un murmure, je prononçai finalement la formule sur laquelle tout se finirait.
Alka Seltzer*D'abord surpris, je restai à contempler le visage de ces hommes se tordre peu à peu d'effroi alors que la terre, avide, les avalait goulument. Leurs cris de plus en plus aigus s'élevèrent dans la nuit, en quête d'une aide extérieur. Leur vacarme ne m'inquiétait pas vraiment, sachant que toutes leurs traces auraient disparues dans les minutes qui suivraient. Je regardai leur agonie jusqu'à la fin.
Lorsque les cris cessèrent enfin et qu'un silence pesant s'installa, peut être encore plus déstabilisant que toutes les suppliques que j'avais entendues ce soir, je fis disparaitre de la même façon le corps de l'infante.
Alors seulement, je m'écroulai. Je laissai enfin le sortilège d'entrave me submerger, cessant de luter contre ses effets. Quelques heures seraient nécessaires avant qu'il se dissipe totalement, et la douleur de mes membres compressés avec lui.
* Oui je sais, Alka Seltzer ça veut dire aspirine. J'étais pas inspirée sur ce coup.