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 Art contemporain.

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Ange Yaken
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Ange Yaken


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MessageSujet: Art contemporain.   Art contemporain. EmptySam 9 Mai - 13:20

I

La nuit a dévoré la ville comme l'enfant une sucrerie. Entièrement.
Nuages devant la lune, lumières brisées. Aveugle, on entend seulement.
Non loin de l'Opéra, ombre parmi les ombres. Une heure du matin.
Si l'on y prend garde, on peut repérer trois sons totalement distincts.
L'écho lointain d'un métro, tatoué par les ans de leur impitoyable ruine,
La lente respiration d'un sans-abri qui rêve un monde sans abîmes,

Et la mélodie teintée de folie qui s'échappe des lèvres de l'ange.

Le pinceau entre ses doigts fins, on le croirait au bord de l'orgasme,
Il lacère les murs noircis comme pour débarasser la ville de ses miasmes,
Il tatoue Paris avec des mots et des symboles, son âme mille fois exaltée
Lentement, il se baisse pour reprendre un peu de l'encre gisant à ses pieds.

Dans le cadavre encore chaud de terreur d'une sorcière, il puise.


II

Chasseur névrosé,
Chaque nuit, la joie au coeur,
Il traque ses proies.



III

L'atmosphère est indubitablement lugubre, en cette chaude nuit de juillet. La ville est de moins en moins animée car plus personne n'ose sortir de chez lui après la tombée du jour, y compris les anciens voleurs, violeurs et agresseurs de toute sorte qui se contentent désormais de racketter de pauvres gosses à la sortie de l'école. De nos jours, des prédateurs bien plus inquiètants rôdent dans les ténèbres que la ville-lumière ne parvient plus a dissiper. Il y a les sorcières, bien sûr, qui considèrent chaque nuit comme une nouvelle partie de chasse à l'homme, ainsi que toutes les créatures qu'elles ont engendré. Une poignée de sorciers déséquilibrés, aussi, auxquels il faut rajouter certains chasseurs n'ayant pas plus d'égard pour les hommes que pour les lanceuses de sort. Et il y a lui, l'ange à l'âme d'obsidienne, celui qui était autrefois un artiste reconnu de tout le grand-Paris.

Il marche en sifflotant, sans craindre d'attirer d'éventuels agresseurs.
En fait, il cherche délibérément à les attirer. Un sourire moqueur dévoilant des canines de deux centimètres, un fusil mitrailleur accroché négligeamment à la ceinture, voilà sans doute l'une des créatures les plus dangereuse de la ville.

Un bruit! Enfin! Une sorcière.
Une lanceuse de sort de bas rang, quel manque de respect pour le chasseur qu'il est! En un tour de main, l'affaire est réglée, et le corps bouillant de la créature s'écroule comme un chiffon, morte avant même d'avoir heurté le sol. Ange s'approche en tremblant d'excitation et se penche au dessus du cadavre, la bouche entrouverte. Il passe une main sous le crâne de sa victime, comme s'il s'apprêtait à l'embrasser tendrement, mais c'est dans son cou grâcile qu'il dépose délicatement ses lèvres exsangues. Il boit, boit jusqu'à plus soif, des gouttes écarlates se répandant sur le bitûme craquelé du trottoir. Puis, rassasié, il effleure les lèvres de la sorcière, un baiser unilatéral, avant de lui fermer les yeux. Il se lève alors et s'apprête à partir, mais une idée semble surgir dans son esprit malsain et il reste sur place. Tendant ses long doigts vers le cou du cadavre, il récolte un peu de sang, et entreprend de dessiner sur le mur près de lui. Il dessine une petite fille, un bouqet de fleurs dans la main, une maison, un jardin, une balançoire... il n'a comme unique peinture que du rouge, mais on croirait voir le soleil briller et l'herbe grasse s'étendre a perte de vue sur son dessin. Innocent. Fier comme un enfant qui écrit son nom pour la première fois, il admire son chef-d'oeuvre.
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Candice Deveaux
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Candice Deveaux


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MessageSujet: Re: Art contemporain.   Art contemporain. EmptySam 9 Mai - 14:29

Elle n'arrêtait pas de se plaindre, de gémir à tout-va, sans cesse s'exclamer que le service était trop lent, que la chaussure était trop petite, que la décoration était bien trop flashy. La cliente, reine du magasin, étalait sans prendre garde son gras tout le long du rayon, précipitant les articles de la grande marque dans une chute qui lui semblait silencieuse mais qui pourtant résonnait même au delà de la boutique. Et Candice avait beau être patiente, il y avait des jours comme celui ci où elle regrettait d'être née, étudiant avec franchise la possibilité d'une retraite dorée dans la ville souterraine. Heureusement que la journée touchait à sa fin, sinon il y aurait eu une morte.

- Il vous faudra quelque chose d'autre madame ?
- Comment osez vous ?! Mademoiselle ! Pas Madame !
- Désolée... Mademoiselle.
- Hmpf

L'ombre menaçante sortit alors de la boutique, sous les soupirs libérés de la jeune rousse. Celle ci se jeta alors sur l'un des nombreux tiroirs de son comptoir et en sortit une fine aiguille, clé vers son petit monde, son petit plaisir quotidien. Il était d'ailleurs étrange de voir les sorcières, dont le sang était prisé de tous les drogués comme étant la plus puissante des drogues hallucinogènes, se droguer à l'aide de ces substances dont elles ne savaient rien.
L'épine d'argent se plantait alors dans le pâle épiderme de la belle, l'or blanc se rependait alors dans ses veines, distillant les parfums de la paix dans son être. Candice se calmait, son pouls ralentissait, ses yeux se courbaient et enfin elle se sentait bien. Ce n'était qu'une petite dose mais bien suffisante pour chasser les réminiscences de cette journée éreintante dans l'esprit de Cherry.
Elle verrouilla la porte de la boutique, abaissa la grille de protection et s'en alla comme une fleur, ombre lumineuse qui flottait dans l'air parisien.

« L'horizon s'abat sur mère Terre
Bientôt le Soleil s'oblitère
Paris n'est plus qu'une nuit sombre
Un murmure désolé, une ombre »


Elle passait par les rues inconnues, traversant les chemins de nuit qui la séparaient prématurément des humains, Candice redevenait alors une sorcières, une silhouette parmi les ombres.
Son appartement n'était pas très loin, elle avait simplement à traverser quelques boulevard, bifurquer quelques fois et le Graal serait sien. Mais cette nuit était particulière, Candice ne rentrerait pas tout de suite, une course importante devait être faite, la quête pour le plaisir, son dealer devait la fournir en extasie.
Ses talons claquaient avec fracas dans le silence des ruelles désertes, tous étaient déjà rentrés chez eux, serrures verrouillées à double tour, fenêtres closes et lumières éteintes. La psychose était telle que le commun des mortels maudissait la nuit autant que les sorcières. Tout cela paraissait bien évidemment dérisoire aux yeux de la jeune prêtresse, qui même quand elle était humaine, ne craignait en rien l'apparition d'une sorcière devant elle.
Il faut dire que la situation s'était grandement envenimée ces derniers temps, les attaques étaient plus fréquentes et plus dévastatrices que jamais alors que les populations magiques semblaient se multiplier à la surface.
Ce fut au détour d'une petite place que Candice aperçut son premier vampire, elle n'avait appris l'existence de ces créatures que par les histoires et les témoignages, mais voilà que cette nuit sombre lui dévoilait l'image pour beaucoup monstrueuse du suceur de sang, et peintre de surcroit. Il peignait avec force sur la pierre froide du mur, un paysage des plus magnifiques, Candice s'approcha sans crainte, persuadée que sa condition de prêtresse lui assurait une sécurité sans brèche.


« Un vampire artiste, qui peint avec du sang en plus. Paris est pleine de surprises. »
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